MIRLITON,
Le
Cabaret situé au 84 boulevard Rochechouart, ouvert en 1885 par
Aristide Bruant dans les anciens locaux du Chat-Noir. De 1888 à
1892, Lautrec y fit de nombreuses apparitions et a exécuté
une affiche pour le Mirliton; elle fut aussi publiée, le 15 novembre
1894, dans la revue de Bruant du même nom.
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MOME FROMAGE
Surnom d'une artiste qui se produisait au Moulin-Rouge, baptisée
ainsi en raison de son goût immodéré pour le fromage.
Elle était très liée avec la Goulue et, bien souvent,
on les prenait pour deux soeurs.
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MOULIN DE LA GALETTE
Le Moulin de la Galette, situé rue Lepic sur la butte Montmartre,
était une vaste grange entourée d'une palissade verte. Sur
ce terrain se dressaient deux moulins à vent. L'un d'eux avait
été aménagé en cabaret. Les Debray - une famille
de meuniers - l'avaient fait agrandir et y avaient installé un
podium pour l'orchestre. Ils préparaient aussi les célèbres
galettes qui ont valu son nom à l'établissement. Les familles
de Montmartre, les employés, les étudiants et les artistes
se réunissaient dans le moulin ou dans le jardin adjacent, où
l'on pouvait danser, le dimanche, de 15 heures à 24 heures. L'entrée
coûtait 25 centimes; les hommes devaient payer 20 centimes en plus
pour chaque danse. Lautrec était un habitué du Moulin de
la Galette; il y a peint de nombreuses toiles. Les spectacles de danse
organisés en soirées étaient plutôt érotiques
et choquaient la bourgeoisie; la police des moeurs est souvent intervenue.
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MOULIN-ROUGE
Ouvert le 5 octobre 1889 par Charles Zidler, l'établissement se
trouve au 90, boulevard de Clichy, à l'endroit même où
se tenait l'ancienne «Reine Blanche». Le Tout Paris, les artistes
et le demi-monde s'y retrouvaient. Les ailes rouges qui surplombent l'entrée
sont purement factices; elles ont été installées
par le décorateur Adolphe Willette. L'arrière de l'établissement
comprenait diverses baraques et un éléphant en bois que
l'on pouvait transformer en scène. Doté d'un parfait éclairage,
l'intérieur était décoré avec des miroirs,
des galeries et des lampes à gaz. Au milieu, il y avait une vaste
piste de danse, entourée d'un promenoir, de tables et d'un jardin.
L'entrée coûtait 3,50 francs. De nombreux chanteurs, danseurs
et artistes s'y sont produits. Le «quadrille naturaliste»,
une danse dérivée du cancan, fit un triomphe. Ses vedettes
les plus acclamées furent La Goulue et Valentin le Désossé.
Lautrec, qui y avait sa table, était le «chroniqueur»
de l’établissement. Ses affiches et ses toiles furent exposées
au foyer dans une petite galerie.
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NATANSON, Famille
Cette famille de souche polonaise a tenu une place essentielle dans la
vie culturelle parisienne au travers de ses activités d'éditeur
et de mécène et en organisant de grandes réceptions.
Né à Varsovie en 1868 et mort à Paris en 1951, Thadée
Natanson était une personnalité marquante. Grand collectionneur
de toiles impressionnistes, journaliste et entrepreneur, il était
aussi un véritable expert dans le domaine des arts. Il était
lié avec les écrivains Mallarmé et A. France et éditait
La Revue Blanche». En 1951, il publia «Un Henri de Toulouse-Lautrec».
Parfois, sa femme Misia posait comme modèle pour Lautrec - elle
apparaît notamment sur l'affiche «La Revue Blanche».
Plus tard, elle se sépara de Thadée. Reine, sa seconde femme,
fit don à la mort de son mari d'une partie de sa collection au
Musée National d'Art Moderne de Paris. Alexandre Natanson et son
frère Alfred étaient des hommes d'affaires; il encourageaient
aussi les arts et eu particulier les jeunes talents. En février
1895, une fête mémorable se déroula dans la maison
d'Alexandre, au 60 de l'avenue du Bois de Boulogne. Au cours de cette
soirée, Lautrec joua le rôle de maître de cérémonie
et de barman pour les quelque 300 invités présents. Dethomas
l'assistait dans la préparation de cocktails «américains»
qu'il servit, jusqu'à ce que la fête tournât au chaos.
Lautrec était très lié avec tous les Natanson et,
en été, il était souvent leur hôte à
Villeneuve-sur-Yonne.
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NOUVEAU
CIRQUE
Cirque an 251 de la rue Saint-Honoré, fondé vers 1880 et
tenu par M. Loyal. Très apprécié du public en raison
de l'éclairage électrique. Quelques astuces techniques permettaient,
par exemple, de transformer en piscine la partie centrale.
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PALAIS
DE GLACE
Ouvert par Jules Rocques en 1894 sur le Rond-Point des Champs-Elysées.
Jane Avril y donna un spectacle de patinage en 1897.
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PASCAL Louis
Fils du préfet de la Gironde, cousin au second degré de
Lautrec et son camarade de classe au lycée Fontane à Paris.
Lautrec appréciait beaucoup sa compagnie. Plus tard, Pascal devint
agent d'assurance. Lorsque lui et sa famille rencontrèrent des
difficultés financières en été 1892, Lautrec
leur vint en aide. En juin 1899, Pascal accompagna Lautrec au Crotoy où
le peintre devait se reposer. Lautrec a exécuté de nombreux
portraits de son ami.
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PEAN Jules-Émile
1830 - 1898. Chirurgien et professeur à la faculté de médecine
de l'Université de Paris. On lui doit de nombreux procédés
et instruments chirurgicaux. Alors qu'il exerçait à l'hôpital
Saint-Louis, Lautrec l'a représenté en train d'opérer
un patient des amygdales. Dans la salle d'opération, Péan
portait généralement un costume noir et une serviette nouée
autour du cou.
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PELLET
Gustave
1859 - 1919. Issu d'une famille riche, il tenait dans la rue de la Paix
un commerce de livres d'art et, par la suite, y introduisit des gravures.
Au n° 3, quai Voltaire, il installa une imprimerie, non loin de l'Académie
des Arts. Il aida de jeunes artistes, dont Lautrec, en collectionnant
leurs oeuvres. En 1896, il tira en 100 exemplaires l'album de Lautrec
«Elles» avec dix lithographies, qui ne trouva guère
d'acquéreurs.
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PETIT
CASINO
Café-concert sur le boulevard Montmartre, ouvert en 1893 qui subsista
jusqu'en 1948. Le chanteur comique Caudieux et la danseuse Jane Avril
s'y sont produits.
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POUPOULE, Madame
Surnom d'une fille de joie dont Lautrec a exécuté deux
portraits.
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PRINCETEAU René
Pierre Charles
Libourne, vers 1839 - Libourne, 1914. Peintre animalier, historique et
paysagiste. Fils d'un négociant en vins, il suivit tout d'abord
les cours de l'école de sculpture de Bordeaux avant d'étudier
la peinture à l'Académie des Beaux-Arts de Paris. Il était
très lié avec la famille Lautrec, en particulier avec le
comte Alphonse et, très régulièrement, il leur rendait
visite. Bien qu'il fût sourd et muet, il enseigna à Henri,
qui l'appréciait beaucoup, les premiers rudiments de l'art pictural.
Ses premières études animalières dénotent
une forte influence de Princeteau. Pendant quelque temps, Lautrec habita
dans son atelier parisien au n° 233 du Faubourg Saint-Honoré.
C'est là qu'il fit la connaissance du peintre Jean-Louis Forain
(1852-1931). Lautrec a brossé de nombreux portraits de Princeteau;
la toile intitulée Souvenir d Auteuil, le montre à ses côtés,
en arrière-plan.
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QUADRILLE
NATURALISTE
Danse parisienne traditionnelle, dérivée du cancan, qui
connaîtra son heure de gloire avec la Goulue et Valentin le Désossé.
Le plus souvent, cette danse n'était interprétée
que par des femmes uniquement-la Goulue, Grille d'Égout, Etoile
Filante, Nini-Pattes-en-l'Air, Môme Fromage ou la Sauterelle. Le
quadrille fut d'abord dansé à l'ElyséeMontmartre,
au jardin de Paris, à l'Alcazar et au Frascati, ensuite seulement
au Moulin-Rouge où il remporta ses plus grands triomphes. Grille
d'Égout donna des cours de danse et Nini-Pattes-en-l'Air alla même
jusqu'à ouvrir une école de danse, dans la rue Frochot,
pour y enseigner le quadrille. Les figures principales du quadrille étaient
la guitare, la présentation des armes, le salut militaire, le pied
derrière la tête et, pour finir, le grand écart.
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RACHOU
Henri
Toulouse, 1855 - 1944 Peintre, graveur et auteur de comédies.
Lautrec avait fait la connaissance de Rachou à Toulouse. Tous deux
ont étudié à l'atelier Cormon; en 1884/1885, Rachou
prit Lautrec pendant quelque temps dans son atelier, au 22 de la rue Ganneron.
Ils collaborèrent aux illustrations des «Vieilles Histoires».
Rachou deviendra plus tard conservateur du musée des Augustins
à Toulouse. Il entreprendra des démarches pour acheter un
tableau de Lautrec.
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RENARD
Jules
Châlons, 1864 - Paris, 1910. Écrivain réaliste que
Tristan Bernard présenta en 1894 à Lautrec. En 1898, Lautrec
illustra les «Histoires Naturelles» de en 1899.
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REVUE
BLANCHE, La
Revue dédiée à l'avant-garde artistique, organe
de l'impressionnisme, fondée en 1889 par Paul Leclercq et Auguste
Jeunehomme. En 1891, la revue est reprise par les frères Alexandre
et Thadée Natanson. Ils organisent des expositions d'art moderne
dans les locaux de la rédaction, auxquelles participeront Lautrec
et les peintres nabis Bonnard, Vuillard et Vallotton. En 1903, 1a revue
paraît pour la dernière fois. En 1895, Lautrec a réalisé
une affiche pour la «Revue Blanche».
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RIVOIRS
André
Écrivain et dramaturge, secrétaire général
de la «Revue de Paris». Lautrec avait fait sa connaissance
par l'intermédiaire de son ami Leclercq. En 1901, Rivoire publie
dans la «Revue de l'Art» plusieurs critiques très élogieuses
sur Lautrec.
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