Lithographies

 

 
  Visiter la galerie des lithographies : 1 - 2 - 3 - 4


 
  Histoires Naturelles - Jules Renard
Illustrations qu'Henri a effectuées pour ce livre.

 
  Le Rire (Français English)
Journal humoristique. Plusieurs illustrations d'Henri y ont été publiées.

 
  Caractère généraux et procédés de la gravure
Pour en savoir un peu plus sur les techniques de gravure.
 

 

 

Caractère généraux et procédés de la gravure

Définition

Au sens absolu du mot, la gravure est l'art de tracer par incision, à la surface d'une matière quelconque, des caractères, des ornements ou des figures. C'est ainsi que l'homme des cavernes nous a transmis sur l'os et la pierre la silhouette des animaux de l'époque quaternaire ; c'est par la gravure que les artistes de l'antiquité et du Moyen-Age obtenaient les cylindres, les intailles, les sceaux, les plaques tombales, les émaux champlevés, les matrices à gaufrer le cuir ou le velours, et aussi les planches destinées à l'impression des étoffes décorées.

Ainsi la gravure a une double fin : elle peut être ou bien un procédé de décoration , ou bien un moyen de tirer par impression plusieurs copies de la chose gravée, et singulièrement des copie sur papier.

Le terme de gravure s'applique à la fois à l'art de graver et aux productions de cet art : on dit d'un artiste qu'il pratique la gravure et d'un amateur qu'il recherche telle ou telle gravure, ou encore telle épreuve d'une gravure déterminée.

Les techniques fondamentales :

Elles sont au nombre de trois : la gravure sur bois et la gravure sur métal - qui se pratiquaient déjà de longue date, appliquées à divers usage, avant d'être employées à la reproduction des images ; et la lithographie, inventée à l'extrême fin du XVIII e siècle.

La gravure sur métal :

La gravure sur métal est essentiellement une gravure en creux, on la nomme en général taille douce. Elle regroupe plusieurs techniques et deux procédés sont employés : le burin et l'eau-forte. La confection de gravures exige une grande habilité manuelle .

Le burin :

Le graveur se sert d'une planche de métal, généralement du cuivre, de faible épaisseur, parfaitement polie, et d'un instrument, le burin, solide tige d'acier de section carrée ou losangée, bisautée, emmanchée à une petite poire de buis. Il attaque la planche en formant un angle variable, et tout en creusant, soulève un copeau: les sillons seront bordés de petites barbes de métal qui seront supprimées avec un ébarboir.C'est le dessin lui même qui sera gravé: chaque sillon équivalent à chaque trait du dessin.

L'eau-forte :

Dans les technique classiques de l'eau-forte, ce n'est plus la main qui gravera par l'intermédiaire d'un outil, mais l'acide. La plaque est recouverte d'un vernis, le graveur dessine sur ce vernis avec une pointe, faisant apparaître le métal où la pointe court sur le vernis. Ainsi dénudée de son vernis, la planche est plongée dans un bain d'acide dilué. Cet acide mort les partie non protégées du vernis, et creuse ainsi la plaque de métal, comme le faisait le burin. La morsure, c'est-à-dire le creux, jugée suffisante, la plaque est rincée, devernie et prêtre au tirage.

L'aquatinte :

C'est le même processus que l'eau-forte, avant de plonger la planche dans l'acide, on recouvre certaines surface de poussière ou de grains de résine. La planche est chauffée, et la résine adhère solidement au métal. C'est en quelque sorte un vernis, mais un vernis troué d'une multitude d'espaces. L'acide mord aux endroits où il n'y a pas de points de résine, et creuse tout un ensemble de petits trous. Par morsures successives le graveur peut donner optiquement une teinte régulière.

La pointe-sèche :

La point-sèche est la manière la plus simple de graver sur le métal, mais pas nécessairement la plus facile. Il suffit d'une plaque polie et d'une pointe. Le graveur dessine sur cette plaque en rayant la surface. Avec plus ou moins de vigueur, le métal sera plus ou moins arraché, donc aussi creusé, mais chaque trait sera entouré de barbes en plusieurs épaisseurs. Cette dernière caractéristique donnant aux pointes-sèches un aspect très particulier d'enveloppement de la ligne. La différence essentielle avec, par exemple, le burin, est que ce qu'il y a en surface est au moins aussi important que le creux . L'encre, au tirage, accrochant les barbes, le résultat sera noir velouté et profond, très caractéristique.

La lithographie :

La lithographie fut découverte à la fin du XVIII e siècle, elle nécessite ,comme pour la gravure, de la patience et un talent de dessinateur. L'artiste dessine sur une pierre calcaire préalablement grainée afin d'obtenir une surface lisse, à l'aide d'un crayon gras ou d'une plume imprégnée d'encre grasse. Le dessin terminé les graisses sont fixées sur la pierre à l'aide d'un mélange de gomme arabique et d'acide. Une encre grasse dite " noir à monter " est ensuite appliquée au rouleau sur la pierre humectée : ainsi l'encre ne se déposera que là où il y a du gras, l'eau " refusant " les graisses.

L'encre définitive pour l'impression est alors appliquée avec ce même rouleau. Une feuille de papier est posée sur la pierre, et le tout passé sous la presse, là aussi spécialisée, dite presse à râteau .

On reconnaît cette technique au léger grain, grain de pierre, qui est perceptible dans la surface-couleur ou dans le trait (sur le papier) ; si l'impression donnée est celle d'un dessin (au crayon ou à la plume) avec la même liberté ou absence de contrainte, il est vraisemblable que nous ayons affaire à une lithographie.

Bien qu'elle fut sous-estimée et utilisée, à la fin du XVIIIe siècle, comme un jeu de salon ou un moyen de reproduction industriel, fonction qu'elle conservera d'ailleurs pendant tout le XIX e siècle, de nombreux artistes s'adonneront à la lithographie.

C'est ainsi que Toulouse-Lautrec va parvenir à dépasser le caractère spéciaux de l'art de son temps et, tout en pratiquant le dessin d'illustration, d'affiche, de menus et de programmes, faire de la lithographie en couleur un art propre à exprimer très synthétiquement et dramatiquement la vie quotidienne. A cette époque, au-delà des illustrations faciles, elle permit à nombre d'artistes de la génération postimpressionniste de trouver un style à la fois intime et riche.

Définitions provenant du site : GALERIE NATHANAELLE NEFFE ATELIER DE GRAVURE - LITHOGRAPHIE

 

Visiter la galerie des lithographies : 1 - 2 - 3 - 4 - Histoires Naturelles

accueil haut

http://www.toulouselautrec.free.fr