Toute sa vie, Lautrec aura une relation étroite avec la photographie.

Dès le berceau, on porte Lautrec chez le photographe, à une époque où les instantanés n'existent pas encore. Nous pouvons suivre Henri par la photo quasiment à chacune des années qui passent. Nul doute qu'esprit éveillé et curieux, il se soit, très jeune, passionné par la photographie.

Plus tard il se fera photographier souvent. Notamment par Sescau, pour lequel il fera une affiche. Henri s'est même essayé au trucage photographique et se représentera dédoublé, à la fois peignant et posant. La photographie l'aidera à saisir "la vie" comme il disait. Il disait encore "Je ne veux pas faire beau, je veux faire vrai". Pour peindre le portrait d'Hélène V du Kunsthalle de Brême, par exemple, il se servira d'une photographie. Henri se méfie de l'imaginaire, il lui faut le vivant et, à défaut, la photographie le servira !