Le monde de Lautrec

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CORMON Fernand

Paris, 1845 - Paris, 1924. Fernand-Anne Piestre dit Fernand Cormon. Cormon était professeur à l'École des Beaux-Arts et dirigeait un atelier qui attira de nombreux élèves. Lautrec, Anquetin, Emile Bernard, Laval et Van Gogh comptent parmi les plus illustres. Son enseignement reposait pour beaucoup sur la copie de tableaux du Louvre, ce qui mettait Van Gogh en rage. Cependant, il était apprécié car il laissait aussi des libertés à ses élèves. Il avait une profonde estime pour Lautrec souvent en butte aux railleries malveillantes de ses condisciples et lui proposa même plusieurs fois de travailler contre paiement à l'illustration d'ouvrages de Victor Hugo.

 

DÉCADENTS, les

Café-concert de la rue Fontaine, ouvert en 1893 et dirigé par Jouy et Louis Dufour. L'établissement dut fermer ses portes l'année suivante en raison d'un spectacle qui avait déclenché un scandale. En 1896, Marguerite Duclerc ouvre à nouveau le café qui est alors rebaptisé le Café du Pendu.

 

DENNERY Gustave Lucien

1863 – 1953. Peintre de genre et portraitiste. Ami de Lautrec. Pendant sa formation à l'Atelier de Cormon, Lautrec exécute un portrait de son camarade.

DETHOMAS Maxime

1868 - 1928. Peintre et dessinateur. Ami de Lautrec et, depuis le début des années quatre-vingt-dix, l'un de ses compagnons favoris pour ses escapades dans les maisons closes. Sa peinture dénote l'influence de Lautrec avec qui il visite la Normandie et la Hollande.

DIHAU Désiré

1835-1909. Lautrec était très lié avec la famille Dihau, originaire de Lille et, très souvent, il leur rendait visite dans leur appartement de la rue Frochot où, pendant quelque temps, il installa son atelier. Parfois, il y rencontrait Degas. Dihau était basson à l'orchestre de l'Opéra de Paris, ce qui a inspiré à Degas son tableau intitulé Orchestre de l'Opéra (Paris, Musée d'Orsay). Par ailleurs, Dihau écrivait des chansons pour le cabaret du Chat-Noir. Lautrec a exécuté son portrait dans le jardin du Père Forest, alors qu'il est plongé dans la lecture de son journal.

 

DIHAU Marie

La soeur de Désiré Dihau. Chanteuse à l'Opéra de Paris, elle remporta de grands succès dans les années soixante-dix. Par la suite, elle donna des cours de piano et de chant. La toile de Van Gogh intitulée Marguerite Gachet au piano (Bâle, Kunstmuseum) rappelle` le portrait que Lautrec exécuta la même année, quelques semaines plus tôt. Marie donna tous les tableaux des membres de sa famille, peints par Lautrec, à la ville d'Albi en échange d'une rente viagère. Elle mourut en 1935.

DIVAN JAPONAIS, Le

Café-Concert, 75 rue des Martyrs. Ce petit établissement fondé par Jehan Sarrazin était tenu par Edouard Fournier depuis 1892. Les décors intérieurs étaient faits de meubles en bois laqué et en bambous, de lampions et de peintures sur soie dans le style japonais très en vogue à l'époque. L'endroit doit son nom à un poème de Mallarmé. La chanteuse Yvette Guilbert remporta ici ses premiers triomphes. Sur l'affiche célèbre que Lautrec dédia au Divan Japonais, elle apparaît dans l'angle supérieur gauche de la composition. Les personnages au premier plan sont la chanteuse Jane Avril et le critique Edouard Dujardin.

DUFOUR Louis

Chef d'orchestre, il travaille tout d'abord chez Mabille et connut ses plus grands succès à l'Elysée-Montmartre avec des rythmes endiablés. Malgré des offres alléchantes de l'Opéra, Dufour demeura fidèle à la muse légère.

DUJARDIN Edouard

1861 – 1949. Critique littéraire et musical, rédacteur des revues «Fin de Siècle» et «Revue Indépendante». Il fonda la «Revue Wagnérienne». Lautrec l'a représenté sur sa toile Au Moulin-Rouge, entouré de ses amis et sur l'affiche du Divan Japonais.

ELDORADO

Café-concert ouvert en 1858 au 6, boulevard de Strasbourg. Etablissement à la mode depuis 1865, année où Thérésa (Emma Valadon) s'y produisit. Dans cet établissement, Lautrec fit la connaissance de plusieurs acteurs qu'il représente dans ses lithographies. En 1892, il réalisa une affiche pour le spectacle de Bruant à l'Eldorado.

ELYSEE-MONTMARTRE

Le premier café-concert parisien, ouvert en 1840 sur le boulevard de Clichy, puis transféré au 80, boulevard Rochechouart. Tout d'abord tenu par les père et fils Serres, il connut son heure de gloire sous la direction de Madame Voisin. A l'époque de Toulouse-Lautrec, Dufour dirigeait l'orchestre. Bien que le café ait été raccordé au réseau électrique dès 1889, il ne put faire face à la concurrence du Moulin-Rouge tout proche et dut fermer ses portes en 1893.

FENEON Félix

Turin, 1861 - Châtenay-Malabry, 1944 Ecrivain et critique d'art. Employé au ministère de la guerre depuis 1881, on l'accusa d'être un sympathisant anarchiste car il aurait eu des explosifs en sa possession. Il fut donc traduit en justice et dut quitter son emploi. Par la suite, il devint critique, occupa la fonction de rédacteur en chef de la «Revue Indépendante», puis fut secrétaire de rédaction jusqu'en 1903 à «La Revue Blanche» de Natanson, pour laquelle il organisa aussi des expositions. De 1906 à 1925, il dirigea la galerie d'art BernheimJeune. L'ami de Seurat et de Signac était un fervent défenseur du style néo-impressionniste. Lautrec l'a représenté au milieu des spectateurs dans la toile intitulée La Danse mauresque (Les Almées) qui fut exécutée à la demande de la Goulue pour décorer sa baraque foraine.

FERNANDO, Cirque

Installé au 63, boulevard Rochechouart, le cirque fut transformé en théâtre en 1894. Lautrec, Degas, Renoir et Seurat le fréquentaient très souvent. Ils ont brossé quelques tableaux pour décorer les lieux. Vers 1887/1888, Lautrec a peint Au Cirque Fernando: l'écuyère. Le dernier et très célèbre tableau de Seurat intitulé Le Cirque (1891, Paris, Musée d'Orsay) représente une écuyère du Fernando; il s'inspire de la toile de Lautrec.

FOLIES-BERGERE, Les

Le cabaret Les Folies-Bergère, sis au n° 32 de la rue Richer, était un lieu fréquenté par toutes les couches sociales. L'édifice, construit en 1867, abritait à l'origine un cirque qui dut fermer rapidement. En 1881, il fut transformé en café-concert avant de devenir le très célèbre théâtre de revues. Entre 1894 et 1896, Lautrec en est un client assidu.

FOOTIT George

1864 - 1921. Clown de nationalité anglaise. Remporta de grands succès comme acrobate et écuyer à l'Hippodrome, avenue de l'Alma. On raconte qu'il serait devenu clown après avoir perdu au poker le cheval qu'il avait dressé pour son numéro. En 1885, il fut engagé au Covent Garden à Londres, puis au Nouveau Cirque à Paris. En 1894, il triompha à Paris avec Chocolat qui l'accompagna en tournée dans toute l'Europe.

 

FOREST, le «Père»

Photographe. Possédait une maison avec un grand jardin sur le boulevard Clichy derrière le cimetière de Montmartre, au croisement de la rue Forest (d'où son surnom) et de la rue Caulaincourt. Il y avait installé un stand de tir à l'arc et une petite buvette. C'est par l'intermédiaire de la famille Dihau que Lautrec avait fait la connaissance de Forest. Comme son atelier se trouvait non loin de là, il y venait pour peindre en plein air.

FULLER Loïe

Fullersbury (Illinois), 1862 -Paris, 1928. Marie-Louise, dite Loïe. A l'âge de cinq ans, elle était déjà chanteuse et s'accompagnait elle-même au piano. A treize ans, elle faisait des exposés, à 18 ans, elle récitait des textes de Shakespeare. Après plusieurs engagements à New York et Londres, elle arrive à Paris en 1892. La «Loïe» est très acclamée par le public aux Folies-Bergère où elle présente un spectacle chorégraphique très original, basé sur l'usage de projections lumineuses jouant sur les voiles en mouvement. En 1908, ses mémoires sont publiées sous le titre «Quinze ans de ma Vie» (titre anglais: «Fifteen Years of a Dancer's Life», 1913). Lautrec a brossé plusieurs portraits de la danseuse, mais la Fuller avait peu d'estime pour le peintre.

 

GAUDIN Carmen

Ouvrière qui posait comme modèle pour gagner quelques sous. Lautrec était fasciné par sa chevelure rousse. Il l'avait vu passer dans la rue, alors qu'il déjeunait au restaurant avec son ami Henri Rachou, et avait été subjugué par l'expression simple, naturelle, de la jeune femme. Elle lui servit de modèle pour plusieurs portraits; l'une de ces peintures a été présentée à Bruxelles en 1888, à l'occasion d'une exposition du groupe des «Vingt».

 

GAUZI François

Toulouse, 1861 - 1933. Condisciple de Lautrec à l'atelier Cormon, son meilleur ami pendant plus de dix années. Lautrec l'a pris comme modèle de nombreuses fois. Par exemple, le tableau de 1888 Le jour de la première communion le montre dans le rôle d'un père poussant un landau. Il publia «Lautrec et son temps», un ouvrage fourmillant de renseignements biographiques sur Lautrec.

 

GOGH Théo Van

Groot-Zundert, 1857-Utrecht, 1891. Collectionneur et marchand de tableaux, frère cadet de Vincent. En 1878, il est engagé par GoupilBoussod-Valadon pour diriger la galerie située sur le boulevard Montmartre. Il s'emploie à vendre les toiles des impressionnistes; lorsque Vincent arrive à Paris en 1886, il redouble ses efforts. Il a aidé de nombreux artistes -Degas, Gauguin, Monet ou Pissarro - à vendre leurs oeuvres en organisant des expositions. Il exposa aussi Lautrec, mais ne vendit aucune toile de lui. En 1890, Théo étant dans l'impossibilité de travailler après la mort tragique de son frère, Maurice Joyant prit sa suite chez Goupil.

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